Ce que l'on sait sur la 5G : Fonctionnement, déploiement et impact sur la santé

Ce que l'on sait sur la 5G : Fonctionnement, déploiement et impact sur la santé

La 5G, également connue sous le nom de cinquième génération de communications mobiles, est souvent critiquée sur les médias sociaux, où elle est accusée de nuire à la santé humaine, voire d'être une arme mortelle.

De nombreux internautes prétendent alerter sur les dangers de cette technologie, qui repose sur la transmission d'ondes électromagnétiques. Cependant, il est important de noter que, pour l'instant, la 5G ne présente pas de risque avéré pour la santé humaine, et elle ne diffère pas fondamentalement des générations précédentes de communications mobiles, comme la 4G, du moins à ce stade de son déploiement en France.

Les autorités sanitaires et les organismes de régulation surveillent de près le déploiement futur de la 5G à des fréquences plus élevées, notamment les ondes millimétriques, afin d'évaluer tout potentiel impact sur la santé.

Malgré ces faits, la 5G a été l'objet de nombreuses affirmations fantaisistes sur les médias sociaux, allant de la qualification d'"arme à micro-ondes" à des allégations selon lesquelles elle aurait causé la mort d'écoliers à Saint-Pétersbourg. De plus, certaines rumeurs ont tenté de lier la 5G à l'épidémie de Covid, bien que ces affirmations ne soient pas fondées.

Ces rumeurs ont eu des conséquences significatives, comme en témoigne l'exemple du Sri Lanka, où le gouvernement a envoyé des experts pour enquêter sur les préoccupations liées aux ondes électromagnétiques de la 5G autour d'un arbre millénaire sacré. Après plusieurs mois d'investigations, il a été conclu qu'aucune onde 5G n'était émise dans la zone.

Afin de faire le point sur la situation, l'AFP, en collaboration avec de nombreux experts, examine à nouveau l'implantation de la 5G en France, son fonctionnement technique et les connaissances scientifiques les plus récentes concernant son impact éventuel sur la santé. Anne Perrin, biologiste et spécialiste du risque électromagnétique, membre de la Société française de radioprotection, a souligné que, jusqu'à présent, la 5G ne présente pas de risque nouveau pour la santé par rapport aux générations précédentes de téléphonie mobile. Elle a ajouté que si des impacts étaient démontrés, des mesures seraient prises pour modifier la réglementation en vigueur.

Des questions essentielles sont abordées, telles que la nature de la 5G, son impact sur la santé, les fréquences utilisées en France, les limites d'exposition aux champs électromagnétiques, la relation entre les ondes électromagnétiques et les cancers, l'évolution de l'exposition aux ondes en France depuis le lancement de la 5G, les caractéristiques techniques spécifiques de cette technologie, en particulier les ondes millimétriques, et les raisons de la méfiance générale envers la 5G.

Qu'est-ce que la 5G ?


À l'instar des générations précédentes de communications mobiles (2G - ou GSM -, 3G et 4G), la 5G fonctionne grâce à des ondes radio, également appelées radiofréquences, qui font partie du spectre électromagnétique.

Entre 3 kHz (kilohertz) et 300 GHz (gigahertz), ces fréquences font partie du domaine public, à l'exception de quelques bandes de fréquences libres, et leur utilisation est soumise à une autorisation individuelle de l'Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (ARCEP) et entraîne des frais (lien archivé).

Les fréquences plus basses, allant de 3 Hz à 300 MHz, sont principalement utilisées pour la diffusion radio et télévision, tandis que les micro-ondes, situées entre 300 MHz et 300 GHz, sont utilisées pour les transmissions par satellite, les téléphones mobiles et d'autres systèmes de communication sans fil (Wi-Fi, Bluetooth).

Au-delà de 300 GHz, nous entrons dans le domaine des rayonnements infrarouges, de la lumière visible et des rayons ultraviolets, qui se situent à la frontière avec les rayonnements ionisants. Les rayonnements ionisants (ou radioactivité), tels que les rayons X ou les rayons gamma, ont des utilisations différentes, notamment la radiographie, la conservation des aliments et la médecine nucléaire, en raison de leur nature très énergétique, comme l'explique l'Agence nationale des fréquences (ANFR) sur son site Web (lien archivé).

Comme détaillé sur le site Web de l'ARCEP (lien archivé), la 5G est censée "permettre une nette amélioration des performances en termes de vitesse de transmission des données (multipliée par 10), de latence de transmission (divisée par 10) et de fiabilité de la communication".

Comme l'explique Anne Perrin à l'AFP, la 5G, qui est "assez similaire à la 4G en termes de codage des signaux", peut "utiliser toutes les fréquences utilisées par les générations précédentes de téléphonie mobile, allant jusqu'à 2,1 GHz en France, ainsi que de nouvelles fréquences plus élevées à 3,5 GHz (3,4–3,8 GHz), et au-delà, les fréquences dites 'millimétriques' dans la bande des 26 GHz (24,2–27,5 GHz) initialement".

Pierre Combeau, maître de conférences et membre de l'équipe Réseaux et Systèmes de Télécommunications au sein du laboratoire XLIM, a également précisé à l'AFP le 9 septembre 2023 que "la technologie 5G ne vient pas remplacer les technologies précédentes, mais les compléter. Concrètement, elle intègre et réutilise le réseau 4G tout en ajoutant l'utilisation de nouvelles bandes de fréquence plus élevées (ondes millimétriques avec des fréquences allant de 24 à 100 GHz)."

Est-ce que la 5G est une technologie unifiée ?


Lors d'une entrevue avec l'AFP le 1er septembre 2023, Olivier Merckel, chef de l'unité d'évaluation des risques liés aux nouvelles technologies à l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses), a apporté des nuances à l'utilisation générique du terme "5G". Il a expliqué : "Au début du déploiement de la 5G en France, par exemple, des opérateurs ont choisi de concentrer leurs déploiements dans la bande 700 MHz, d’autres dans la bande 3,5 GHz. Le fait d'utiliser une bande de fréquences ou une autre implique des choix technologiques, tels que la réutilisation des antennes-relais déjà utilisées pour la 3G et la 4G (c’est possible dans la bande 700 MHz), ou au contraire l’installation de nouvelles antennes (nécessaires dans la bande 3,5 GHz)."

Il a ajouté : "D'autres opérateurs ont choisi d'utiliser la fameuse bande 3,5 GHz qui, elle, de par ses propriétés physiques, en raison de sa fréquence un peu plus élevée, nécessite des antennes différentes [...] et permet de faire passer plus de débit. Donc, pour résumer, quand on parle de 'la 5G', c'est très réducteur : la 5G, c'est l'agrégation de toutes les technologies connues possibles aujourd'hui et la possibilité d'utiliser plein de bandes de fréquence, quasiment toutes celles qui sont autorisées pour les communications mobiles."

Gilles Brégant, directeur général de l’Agence nationale des fréquences (ANFR), a également confirmé lors d'une conversation avec l'AFP le 4 septembre 2023 que "La 5G, ce n'est pas quelque chose qu'il faut voir comme un bloc. Il y a différents paliers de 5G qui sont régulièrement mis à niveau par le 3GPP [3rd Generation Partnership Project, une coopération entre organismes de normalisation en télécommunications, NLDR]. [...] C'est plutôt une démarche d'escalier. Au commencement, on était [sur une] 5G qui était en réalité épaulée par la 4G. [...] Progressivement, la 5G devient de plus en plus 5G au fur et à mesure que les paliers logiciels évoluent et surtout que les opérateurs les mettent en œuvre."

Sur quelles bandes de fréquences la 5G est-elle déployée en France actuellement ?


Selon les informations fournies par l'ANFR dans son observatoire mensuel du déploiement des antennes relais 2G, 3G, 4G et 5G en France au 1er septembre 2023, la 5G est déployée en France uniquement sur quatre bandes de fréquences : 700 MHz, 1 800 MHz, 2 100 MHz et 3 500 MHz (3,5 GHz).

Même si la 5G est disponible en France depuis 2020, elle fonctionne actuellement sur des bandes de fréquences qui ressemblent beaucoup à celles utilisées par les générations précédentes de communications mobiles.

Il est important de noter que la bande 26 GHz est actuellement utilisée pour des expérimentations "pour les industriels et les entreprises", comme l'a annoncé l'ARCEP dans un communiqué de presse en décembre 2022. Cependant, les modalités et le calendrier d'attribution de la bande 26 GHz en vue d'une exploitation commerciale n'ont pas encore été définis à ce stade, selon l'ARCEP.

La 5G est-elle nocive pour la santé ?



Dans son expertise sur les effets potentiels de la 5G sur la santé datée de février 2022, l'ANSES a estimé "peu probable que le déploiement de la 5G entraîne de nouveaux risques pour la santé, comparé aux générations de téléphonie précédentes". Cette conclusion s'explique par le fait que la 5G utilise des bandes de fréquences déjà utilisées par les générations de téléphonie précédentes, notamment entre 700 MHz et 2,1 GHz, et que la bande 3,5 GHz est très proche en fréquence.

L'ANSES a également souligné que des instances internationales telles que l'ICNIRP (Commission internationale de protection contre les rayonnements non ionisants), l'OMS (Organisation mondiale de la santé) et le SCHEER (Comité scientifique sur les risques sanitaires, environnementaux et émergents de la Commission européenne) surveillent les effets potentiels de la 5G sur la santé. Toutes ces instances ont conclu, après avoir mené des évaluations approfondies à partir de la littérature scientifique, à "l'absence de risque avéré pour la santé en-dessous des limites d'exposition du public fixées par la réglementation, qui couvre les fréquences jusqu'à 300 GHz, incluant donc celles de la 5G."

Fryderyk Lewicki, spécialiste des questions d'exposition aux ondes électromagnétiques au sein de l'Union internationale des télécommunications (UIT), a également confirmé que "L'impact des champs électromagnétiques sur le corps humain est le même quel que soit le système (2G/3G/4G/5G [...]). Les analyses et les études menées jusqu'à ce jour n'ont pas démontré le moindre impact négatif sur la santé humaine tant que les champs électromagnétiques restent à des niveaux inférieurs à ceux des limites autorisées."

Il est important de noter que les niveaux maximum d'exposition aux ondes électromagnétiques ont été fixés à l'échelle internationale pour toutes les fréquences radioélectriques (de 0 à 300 GHz) de manière à éviter des effets néfastes pour la santé. Ces limites ont été proposées par l'ICNIRP en 1998, une organisation internationale non gouvernementale composée d'experts scientifiques indépendants, et ont été mises à jour en 2020.

Comment sont établies les limites d'exposition aux champs électromagnétiques ?


En France, les niveaux des limites d'exposition aux champs électromagnétiques sont définis par un décret daté du 3 mai 2002. Ces seuils sont basés sur la quantité maximale d'énergie absorbée (mesurée en watts) qu'il ne faut pas dépasser dans le corps ou certaines parties spécifiques du corps, telles que les membres, le tronc et la tête. Ces seuils sont conçus pour maintenir l'exposition bien en dessous des niveaux auxquels des effets thermiques apparaissent.

L'unité de mesure de cette grandeur est le watt par kilogramme (W/Kg) pour les fréquences où les ondes pénètrent dans le corps, généralement jusqu'à environ 6 GHz. Pour les fréquences plus élevées, y compris les ondes millimétriques qui ne pénètrent pas profondément dans le corps et s'arrêtent à la surface de la peau, l'exposition est quantifiée en watt par mètre carré (W/m²).

En ce qui concerne les équipements radioélectriques comme les téléphones mobiles, il existe des limites spécifiques pour le Débit d'Absorption Spécifique (DAS). Le DAS est limité à 0,08 W/Kg pour le corps entier, 2 W/Kg maximum pour la tête et le tronc, et 4 W/Kg pour les membres.

Mesurer le DAS "dans l'environnement général" peut être plus complexe, comme l'indique le portail du gouvernement sur les radiofréquences. Pour surmonter ces défis, des niveaux de référence réglementaires en champ électrique et magnétique ont été établis et sont inclus dans le décret. Le respect de ces niveaux garantit que les valeurs limites de DAS ne sont pas dépassées.

Lorsqu'il s'agit de mesurer les ondes radioélectriques, le champ électrique est mesuré en volts par mètre (V/m). Ces niveaux de référence varient en fonction des fréquences, car l'absorption d'énergie n'est pas uniforme sur l'ensemble du spectre.

Le tableau ci-dessous présente les niveaux de référence correspondant à "l'intensité du champ électrique en un point donné" pour quelques fréquences.

Existe-t-il un lien prouvé entre les ondes électromagnétiques et le cancer ?


Interrogé par l'AFP le 9 août 2023, Joe Wiart, professeur à Télécom Paris et titulaire de la chaire C2M (caractérisation, modélisation et maîtrise des ondes électromagnétiques), a expliqué les seuils d'exposition en détail. Il a précisé que l'ICNIRP établit des niveaux à partir d'études menées sur le sujet et ajoute une marge de sécurité. Ces niveaux sont fixés en fonction de la possibilité d'effets sanitaires, tels que des effets thermiques, qui peuvent survenir au-delà de certains niveaux d'exposition. Les marges de sécurité varient en fonction des zones et des organes du corps.

Il a souligné que toutes les analyses scientifiques menées jusqu'à présent n'ont pas réussi à prouver l'existence d'effets autres que thermiques des ondes électromagnétiques. Cela signifie que bien que d'autres effets soient théoriquement possibles, ils n'ont pas encore été démontrés. Il est donc essentiel de continuer la recherche pour explorer ces éventuels effets à long terme.

Anne Perrin a ajouté que, jusqu'à présent, il n'y a pas de raison objective de penser que la 5G ait un effet cancérigène, pas plus que les autres fréquences utilisées en téléphonie mobile. Elle a noté que les études épidémiologiques et les études de suivi d'incidence du cancer n'ont pas montré de lien entre l'utilisation du téléphone mobile et une augmentation des tumeurs, en particulier de la tête, au cours des dernières décennies.

Elle a également précisé que la classification des radiofréquences du téléphone mobile comme "cancérigène possible" en 2011 reflète un niveau de preuve scientifique plutôt qu'un niveau de risque. Cette classification signifie également que les radiofréquences ne sont ni "probablement cancérigènes" ni "cancérigènes avérées". Certains éléments, comme l'aloe vera, sont également classés de la même manière.

Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), une agence de l'OMS, a confirmé qu'il n'y avait pas encore de données spécifiques sur le cancer liées à la 5G, mais a noté que, sur la base des données disponibles sur les technologies précédentes, il est peu probable qu'il y ait des inquiétudes significatives à ce sujet. Le CIRC participe également à un projet européen de recherche sur le cancer de la peau lié à la 5G, par mesure de précaution.

Le CIRC mène également une vaste étude épidémiologique internationale appelée COSMOS depuis 2007, qui suit la santé et l'exposition aux téléphones portables et aux technologies sans fil, y compris la 5G, sur plus de 300 000 personnes pendant vingt à trente ans.

Le niveau d'exposition aux ondes électromagnétiques a-t-il augmenté en France depuis le lancement de la 5G ?


En France, où les niveaux d'exposition autorisés pour le public sont déjà 50 fois inférieurs aux seuils auxquels les premiers effets avérés.

Quelles sont les spécificités techniques de la 5G ?


Les préoccupations exprimées par certains internautes concernant un risque de "surexposition" aux ondes électromagnétiques lié à la 5G se concentrent principalement sur les antennes spécifiques utilisées dans cette génération de communications mobiles, à partir de la fréquence de 3,5 GHz, ainsi que sur son futur recours aux ondes millimétriques, à partir d'environ 24 GHz.

Selon Pierre Combeau, ces inquiétudes découlent de l'utilisation de ces fréquences conjointement avec de nouvelles antennes qualifiées d'intelligentes, capables de diriger le rayonnement électromagnétique vers les utilisateurs actifs à un moment donné. Cette technologie vise à améliorer considérablement la qualité de la communication, notamment en termes de débit et de latence.

Matthieu Crussière, professeur à l'Institut national des sciences appliquées (INSA)-Rennes, explique qu'en 5G, les signaux sont émis de manière précise dans une ou plusieurs directions, grâce à ce qu'on appelle des antennes dites "intelligentes". En comparaison, les stations d'émission traditionnelles de la 2G, 3G et 4G émettent des ondes dans toutes les directions ou par secteurs angulaires plus larges. Avec la 5G, l'innovation majeure réside dans la capacité à émettre des ondes de manière agile et précise vers l'emplacement des utilisateurs.

Cependant, cette spatialisation de l'émission des ondes nécessite l'installation d'antennes spécifiques, sous la forme de réseaux d'éléments rayonnants plus petits mais en plus grand nombre. Plus leur nombre est élevé, plus la capacité de focalisation spatiale et de précision est importante, améliorant ainsi l'efficacité de la communication entre la station centrale et les terminaux. Cette technologie est désignée sous le nom d'antennes actives à faisceau orientable.

Selon Matthieu Crussière, cette technique, connue sous le nom de "beamforming" en anglais, devrait permettre d'optimiser la propagation des ondes en réduisant considérablement la puissance d'émission des stations. Cependant, cela ne signifie pas nécessairement que les opérateurs émettront avec une puissance plus faible. Leur nombre plus élevé d'antennes leur permettra de diriger les ondes émises vers les directions souhaitées, ce qui se traduira par une meilleure efficacité.

En résumé, la 5G se distingue par l'utilisation de fréquences plus élevées et de nouvelles antennes intelligentes capables de diriger précisément les ondes vers les utilisateurs actifs, ce qui améliore la qualité de la communication. Cependant, cela implique l'installation d'antennes spécifiques en plus grand nombre.

Qu'en est-il pour les ondes millimétriques ?


L'évolution du niveau d'exposition aux champs électromagnétiques liée à la 5G, ainsi que la conformité aux limites d'exposition en vigueur, font l'objet d'une surveillance attentive en France et à l'international. Cette surveillance porte notamment sur l'utilisation des infrastructures 5G à 3,5 GHz, qui est actuellement comparable à celle des stations de téléphonie mobile traditionnelles.

Cependant, avec l'utilisation de multiples faisceaux par les antennes 5G, l'exposition pourrait varier en fonction de l'emplacement des utilisateurs et de leurs usages. Étant donné que le déploiement de la 5G en est encore à un stade peu avancé, les éventuels changements dans l'exposition aux champs électromagnétiques font l'objet d'une observation continue.

L'ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail) surveille également cette évolution. Olivier Merckel de l'ANSES souligne l'importance de rester attentif à l'évolution des usages et à l'apparition de nouveaux dispositifs, en particulier avec l'utilisation d'antennes directives. Il insiste sur la nécessité de mesurer régulièrement l'exposition aux ondes dans l'environnement pour suivre son évolution.

La Société française de radioprotection rappelle que la pénétration des ondes électromagnétiques dans le corps diminue avec la fréquence, limitant leur pénétration à la peau à partir d'environ 6 GHz.

En ce qui concerne les fréquences millimétriques, autour de 26 GHz ou plus, qui ne sont pas encore exploitées en France pour le déploiement de la 5G, l'ANSES indique que les données disponibles sont encore insuffisantes pour conclure sur l'existence ou non d'effets sanitaires.

Anne Perrin ajoute que bien que moins d'études aient été menées avec les fréquences millimétriques, celles-ci n'ont pas indiqué d'effets nocifs sur la santé à des niveaux attendus pour la 5G. Ces ondes ont également une faible pénétration dans le corps et s'arrêtent en surface de la peau.

En résumé, l'évolution de l'exposition aux champs électromagnétiques avec la 5G est surveillée de près, en particulier en ce qui concerne les fréquences millimétriques. Les données actuelles ne montrent pas d'effets nocifs sur la santé, mais la surveillance se poursuit à mesure que la technologie se développe.

Pourquoi la 5G suscite-t-elle autant de défiance ?


La 5G suscite un niveau élevé de méfiance et de préoccupations pour plusieurs raisons. Selon Laura Draetta, chercheure en sociologie environnementale, plusieurs aspects contribuent à cette défiance.

Tout d'abord, il existe une diversité inhabituelle de formes de mobilisation individuelles et collectives contre la 5G. Cela inclut des appels de scientifiques, des actions en justice de la part d'associations environnementales, des initiatives populaires en ligne et même des actes de sabotage contre les antennes-relais. Cette diversité de protestations reflète un large éventail de préoccupations et de points de vue.

Ensuite, il y a une préoccupation croissante concernant les effets écologiques de la 5G, en particulier en ce qui concerne la consommation d'énergie accrue due à la multiplication des dispositifs et à la nécessité de remplacer les équipements obsolètes. Cela soulève des inquiétudes liées à l'exploitation de ressources naturelles et à la production de déchets.

Enfin, la contestation de la 5G va au-delà de la simple critique de la technologie elle-même. Elle englobe également la dénonciation du processus de prise de décision entourant son déploiement, notamment en l'absence de consultation citoyenne et sans attendre les résultats de l'évaluation des risques.

Laura Draetta souligne que la 5G est souvent perçue comme une étape vers une numérisation généralisée de la société, ce qui soulève des questions sur l'accumulation d'expositions aux champs électromagnétiques, la consommation énergétique accrue et même la surveillance généralisée. En conséquence, de nombreuses personnes remettent en question la pertinence de cette technologie dans une société déjà fortement connectée, en se demandant pourquoi elle est déployée alors que certaines zones ne sont pas encore couvertes par la 4G.

En résumé, la méfiance entourant la 5G découle de préoccupations diverses, notamment sanitaires, environnementales, et liées à la prise de décision et à l'utilité de la technologie dans une société déjà numérisée.

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L'impact de la 5G sur la santé


YEET MAGAZINE  a examiné la question de savoir si la 5G présente un danger pour la santé. L'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) ainsi que l'Agence nationale des fréquences (ANFR) ont estimé qu'il était peu probable que le déploiement de la 5G entraîne de nouveaux risques pour la santé.

Les Risques Sanitaires Liés à la 5G  


Au fur et à mesure du déploiement de cette nouvelle technologie de téléphonie mobile, les inquiétudes concernant les dangers potentiels pour la santé liés à la 5G sont montées en flèche. L'article examine ces préoccupations.

La 5G et Ses Possibles Répercussions sur la Santé


En date du 21 septembre 2023, des études ont suggéré que tant que la 5G respecte les seuils d'émission d'ondes fixés, elle ne représente pas un danger pour la santé humaine. Malgré cela, en 2017, plusieurs scientifiques et médecins ont signé une pétition appelée "5G Appeal" pour s'opposer au déploiement de la 5G en invoquant des risques potentiels de cancers, de dommages génétiques et neurologiques.

Les Questions sur les Risques de la 5G pour la Santé


Aucune étude scientifique actuelle ne peut confirmer que la 5G n'entraîne aucun risque pour la santé. Cependant, certains rapports tentent de rassurer sur ce sujet.

Comprendre les Implications de la 5G pour la Santé


Selon l'Anses, à l'état actuel des connaissances, la 5G ne présente pas de risques nouveaux pour la santé par rapport aux réseaux existants. Le déploiement de l'ultra haut débit mobile, lancé en novembre dernier, se poursuit donc sous surveillance.

La 5G et Ses Possibles Implications pour la Santé

La 5G a soulevé des questions sur sa cancérogénicité potentielle, car elle focalise les ondes vers les utilisateurs, les exposant ainsi davantage. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a reconnu les radiofréquences comme étant potentiellement cancérogènes, bien que les risques restent faibles en cas d'exposition minimale.

La 5G et la Santé : Les Conclusions de l'Anses

Le 20 avril 2021, l'Anses a publié un rapport indiquant qu'à ce jour, les données disponibles ne montrent pas de risques nouveaux pour la santé liés à la 5G. Cependant, les évolutions technologiques et l'utilisation croissante du numérique modifient l'exposition de la population aux champs électromagnétiques, notamment dans le domaine des radiofréquences.

Les Controverses Entourant les Dangers Potentiels de la 5G pour la Santé


Certaines voix s'élèvent pour avertir des problèmes de santé publique potentiels liés à la 5G, exprimant des préoccupations quant à la poursuite de la recherche effrénée de technologies pouvant entraîner des conséquences indésirables.

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Source : AFP